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sabato 9 agosto 2014

Egypte: Le Mufti ne signe pas la peine de mort contre 13 chefs des Frères Musulmans, la justice insiste

The Huffington Post International
Le Mufti de la république en Egypte, Chawki Alam a refusé de valider la peine de mort prononcée contre le guide des Frères Musulmans, Mohamed Badie et 13 autres membres dirigeants de l’organisation dont Mohamed el-Belatgui et Safwat Hijazi,dans l’affaire dite des "évènements de la mosquée Al-Istiqama".
Le mufti avait été saisi le 16 juillet dernier par la cour de Guizeh pour donner son avis sur l'application de la peine de mort contre les accusés poursuivis pour "meurtres, incitations au meurtre et détention d'armes".

L'avis du mufti qui est sollicité à chaque fois qu'une peine de mort est prononcée n'est pas contraignant pour la justice mais il a valeur de caution religieuse.

Dans son rapport, la maison de la Fatwa constatait qu'à la lecture des documents se rapportant à l'affaire aucune preuve n'était fournie hormis les déclarations d'un officier de la sûreté nationale.

La seul élément présenté comme preuve réside dans les affirmations de cet officier que ceux qui ont tiré avec des armes à feu faisaient partie d'un groupe de partisans des Frères Musulmans.

Le rapport de la maison de la fatwa aboutissait à la conclusion que cela ne pouvait servir de base à une application de la peine de mort contre les accusés. Le rapport de la Maison de la Fatwa laissait cependant le soin à la justice d'appliquer la peine qu'elle jugeait adaptée.

La Cour de Guizeh, à l'évidence insatisfaite du rapport du Mufti qui refuse de valider la peine de mort prononcée en lui renvoyant la balle, a décidé de lui remettre à nouveau le dossier en main.

Un renvoi inhabituel

La Cour présidée par Naji Chehata a demandé au Mufti de réviser sa position sur l'affaire en question.

La décision de renvoyer le dossier au mufti est inhabituelle. Une source judiciaire, citée par Al Masrawy a qualifié ce renvoi du dossier une deuxième fois vers le mufti "d'erreur grave".

"Il n'est pas permis de renvoyer le dossier de l'affaire au mufti une seconde fois car son avis n'est pas contraignant qu'il réponde ou non".

Selon lui, la Cour de Guizeh a commis une "faute professionnelle qu'il est difficile de commenter. Une autre source judiciaire, présentée comme "très liée" au procès des dirigeants des Frères Musulmans a justifié le renvoi du dossier au mufti par la Cour de Guizeh par l'impératif d'avoir l'avis religieux (Char3i) et non "technique".

Selon cette source, l'aspect "technique" ne relève pas de la compétence du Mufti et la Maison de la Fatwa a commis une "erreur" en rédigeant un rapport qui "s'occupe des aspects judiciaires de l'affaire".

Cela, dit-il, est une "question technique qui relève de la seule compétence de cour pénale d'autant que les témoins oculaires des événements ont confirmé que les accusés ont commis les crimes dont ils sont accusés"!

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