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giovedì 11 aprile 2013

Peine de mort en Afrique : progès et rechutes au Sud, attentisme au Nord

Jeune AfriqueEn 2012, cinq pays africains ont encore exécuté des condamnés à mort. Selon le rapport annuel d’Amnesty International, rendu public ce mercredi 10 avril, ils sont même 24 à continuer de prononcer la peine capitale, sans pour autant tous l’appliquer. Le symbole de faibles progrès et, surtout, d’un long chemin à parcourir vers l’abolition.

L’état des lieux dressé par l’organisation Amnesty International dans son rapport annuel, publié le 10 avril, n’est pas glorieux. Sans surprise, les exécutions n’ont pas cessé en Afrique. Elles ont même repris en Gambie où elles sont au nombre de neuf pour l’année 2012. Mauvais élève, sans contestation, du continent, le bilan du Soudan s’avère plus effrayant puisque, pour la seule année écoulée, au moins 199 personnes ont été condamnées à la peine capitale et que le pays a procédé à 19 exécutions.

Amnesty International note toutefois une « tendance favorable à l’abolition » qu’elle caractérise de « forte » en Afrique subsaharienne. Le 5 juillet 2012, le Bénin est ainsi devenu le 75è État partie au deuxième protocole facultatif visant à abolir la peine de mort. Le Ghana a quant à lui accepté une « recommandation de la Commission de révision constitutionnelle l’invitant à inscrire l’abolition de la peine de mort dans la nouvelle Constitution. » Quelque 40 exécutions ont cependant eu lieu au sud du Sahara pour au moins 449 condamnations à la peine capitale, ce dernier chiffre étant en hausse par rapport à 2011.

Problème d’opinion ?
En Afrique du Nord, si quelques améliorations sont notables, la situation reste globalement inquiétante. Ainsi, « en Tunisie, le gouvernement de transition a commué les condamnations à mort de 125 personnes », félicite Amnesty International, tout en rappelant : « toutefois le projet de constitution proposé ne renonce pas à la peine de mort », le parti islamiste Ennahda s’opposant de fait à son abolition.

L’attitude est sensiblement similaire au Maroc, qui continue de prononcer des condamnations à mort sans appliquer cette sanction, tout comme son voisin algérien qui, pour plus de 153 peines capitales prononcées en 2012, n’a procédé à aucune exécution. Une situation paradoxale que nombre de politiques, notamment en Tunisie, continuent d’imputer à une opinion publique qui ne serait, selon eux, pas encore prête à accepter l’abolition.

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